18 Décembre 2021
Pour cette séance, le Feu a été choisi pour la lumière des Fêtes, pour les réunions autour de l'âtre, pour la chaleur humaine qu'il symbolise et aussi flammes des passions et des corps. Mais le feu côtoie l'homme depuis l'aube des temps comme le rappelle Hugo, il peut être vécu comme destructeur. Il y eut aussi Obadia pour une note d'humour. HM
(voir la suite sous la Pub)
Ont été proposés par
Pierre: Le feu du ciel,les Orientales de V. Hugo/ je suis le feu 2005 / dictons expressions
Claire : Pour vivre ici de Paul Eluard/ Dernier feu de Colette/les feux de l’amour / Passion dévastatrice / Polyeucte / un passage du Cid
Danielle : La salamandre d'Aloysus Bertrand/ Supervielle/ Ch le Quintrec : je suis aussi nu que le feu
Lucienne : St Beuve :Au coin du feu/ Peguy : Jeanne d’Arc/ Devant le feu :Ch Guérin
Claudine : Phi. Soupault: Rien que cette lumière/ La cuisine de J Renard/ Obadia:Intimité
Monique : Excusée
Hervé :
Ils marchent devant moi, ces Yeux pleins de lumières,
Qu'un Ange très savant a sans doute aimantés ;
Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères,
Secouant dans mes yeux leurs feux diamantés.
Me sauvant de tout piège et de tout péché grave,
Ils conduisent mes pas dans la route du Beau ;
Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave ;
Tout mon être obéit à ce vivant flambeau.
Charmants Yeux, vous brillez de la clarté mystique
Qu'ont les cierges brûlant en plein jour ; le soleil
Rougit, mais n'éteint pas leur flamme fantastique ;
Ils célèbrent la Mort, vous chantez le Réveil ;
Vous marchez en chantant le réveil de mon âme,
Astres dont nul Soleil ne peut flétrir la flamme !
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Louis Aragon - (1897-1982)
Mon Dieu mon Dieu cela ne s’éteint pas
Toute ma forêt je suis là qui brûle
J’avais pris ce feu pour le crépuscule
Je croyais mon coeur à son dernier pas
J’attendais toujours le jour d’être cendres
Je lisais vieillir où brise l’osier
Je guettais l’instant d’après le brasier
J’écoutais le chant descendre descendre
J’étais du couteau de l’âge égorgé
Je portais mes doigts où vivre me saigne
Mesurant ainsi la fin de mon règne
Le peu qu’il me reste et le rien que j’ai
Et puisqu’il faut bien que douleur s’achève
Parfois j’y prenais mon contentement
Pariant sur l’ombre et sur le moment
Où la porte ouvrant déchire le rêve
Mais j’ai beau vouloir en avoir fini
Guetter dans ce corps l’alarme et l’alerte
L’absence et la nuit l’abîme et la perte
J’en porte dans moi le profond déni
Il s’y lève un vent qui tient du prodige
L’approche de toi qui me fait printemps
Je n’ai jamais eu de ma vie autant
Même entre tes bras qu'aujourd’hui vertige
Le souffrir d’aimer flamme perpétue
En moi l’incendie étend ses ravages
A rien n’a servi ni le temps ni l’âge
Mon âme mon âme où m’entraînes-tu
Où m’entraînes-tu
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Guillaume Alexis Florent Prevel est né le 4 juillet 1978 à Paris 14e. Petit-fils du poète Jacques Prevel, il est le dernier d'une famille de sept enfants. Son enfance n'a pas été des plus studieuses, et en grande partie buissonnière. Enfant et adolescent, il préférait le sport aux études ennuyeuses. Ses longues virées à vélo ou à pied ont exercé sur lui une faculté à la contemplation de la nature, mais aussi à prendre conscience du temps qui passe, afin d'apprécier le monde qui nous entoure. Depuis très jeune, Guillaume Prevel écrit des poèmes et les compile dans plusieurs recueils. La Moisson de longue colère est son sixième recueil de poésie.
Le feu crépite dans la cheminée
Et souffle la chaleur sur mon visage
Au soir d’un clair de lune sage.
Le feu chante dans l’âtre illuminé
Aux braises et aux bois orangés
Noircis par les flammes danseuses
Qui s’élèvent en d’élancées valseuses
Au plus haut des cieux étrangers
Le feu crépite dans la cheminée
Et chante chaudement une musique
Qui ravive les cœurs minés
Par un long hiver enneigé
Et participe à la joie des Noëls angéliques
Dans la lumière vacillante et orangée.
Le feu qui brûle en moi n’a d’autre raison d’être
Que celui de t’aimer dans mes jours et mes nuits
Laisser les jours s’enfuir et de les voir renaître
Pour être à tes côtés sans que vienne l’oublie.
Cette flamme qui danse je la vois dans tes yeux
Et chaque jour qui passe je pense que demain
Sera un nouveau jour entrelaçant nos mains
Vers un nouveau destin dans nos songes amoureux.
Et je n’ai d’horizon que celui de t’aimer
Laisser brûler ce feu sans ne le voir s’éteindre
Veiller jour après jour et sans jamais ne feindre
Simplement de l’amour j’ai tant à te donner.
Vois tu mon cher Amour ce feu qui brûle en moi
Je le veillerai tous les jours sans m’inquiéter.
Je sais que ce bonheur ne peut pas s’arrêter
Car ton cœur et le mien sont liés dans la foi.
Je veux laisser brûler ce feu qui nous consume
Ne pas le voir braiser s’éteindre dans le froid.
Je sais de ton côté que tu ne laisseras
La flamme de ce feu se perdre dans la brume.
Le Loup 05/05/06
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Tourner le temps à l'orage
Revenir à l'état sauvage
Forcer les portes, les barrages
Sortir le loup de sa cage
Sentir le vent qui se déchaîne
Battre le sang dans nos veines
Monter le son des guitares
Et le bruit des motos qui démarrent
Il suffira d'une étincelle
D'un rien, d'un geste
Il suffira d'une étincelle
Et d'un mot d'amour
Pour
(Refrain) Allumer le feu
Allumer le feu
Et faire danser les diables et les dieux
Allumer le feu
Allumer le feu
Et voir grandir la flamme dans vos yeux
Allumer le feu
Laisser derrière toutes nos peines
Nos haches de guerre, nos problèmes
Se libérer de nos chaînes
Lâcher le lion dans l'arène
Je veux la foudre et l'éclair
L'odeur de poudre, le tonnerre
Je veux la fête et les rires
Je veux la foule en délire
Il suffira d'une étincelle
D'un rien, d'un contact
Il suffira d'une étincelle
D'un peu de jour
Pour
Allumer le feu...
Il suffira d'une étincelle
D'un rien, d'un geste
Il suffira d'une étincelle
D'un mot d'amour pour
Allumer le feu...
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Ses petites lances,
Sautillent, s’étalent, se penchent
Entre grenat et pervenche
Le feu est beau, vivant et fort
Lorsqu’il se dresse, vibre et se tord.
Le feu est doux et caressant
Tout en nuances et fascinant
Lorsque rampent dans le foyer
Toutes ses langues déployées
Jusqu’à recouvrir nos corps
De reflets ambre, de taches d’ or.
Honni, Il se fait destructeur
De nos forêts, de nos demeures
Dont nul ne peut venir à bout
Lorsque dément il ravage tout.
Mais c’est un formidable allié
Dont l’ homme fit un familier
Des hauts-fourneaux de ses usines
Au plus profond de nos cuisines.
Ses flammes dans l’encre des nuits
Chassent nos peurs et nos ennuis.
Dans les blanches rigueurs du froid
Éloignent tourments et effrois.
A nos aliments elles donnent
Goût et nourrissent mieux les hommes.
Alors : Merci aux ancêtres valeureux
Qui prirent ces tisons aux Dieux !
HM Déc 2021
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